lundi, 04 février 2008
Le duc, le duc !
Vous ouvrez son énorme livre n’importe où, et vous êtes emporté, subjugué, soumis à un véritable électrochoc. La comédie humaine a beau changer de costumes, c’est toujours la même chose, en beaucoup plus vulgaire, évidemment. On voit mal Louis XIV dire brusquement à ses ministres : « Attention, mon histoire avec la Maintenon, c’est du sérieux. »
Comme il a eu raison, Monsieur Rambaud de pasticher Saint-Simon, relisons-le, relisons-le sans cesse !
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vendredi, 01 février 2008
Une petite pause...
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dimanche, 06 janvier 2008
Ainsi va le monde (Et Nicolas Sarkozy avec)
Partout où règne le spectacle, les seules forces organisées sont celles qui veulent le spectacle. Aucune ne peut donc plus être ennemie de ce qui existe, ni transgresser l’omertà qui concerne tout. On en a fini avec cette inquiétante conception, qui avait dominé durant plus de deux cents ans, selon laquelle une société pouvait être critiquable et transformable, réformée ou révolutionnée. Et cela n’a pas été obtenu par l’apparition d’arguments nouveaux, mais tout simplement parce que les arguments sont devenus inutiles. À ce résultat, on mesurera, plutôt que le bonheur général, la force redoutable des réseaux de la tyrannie.
Jamais censure n’a été plus parfaite. Jamais l’opinion de ceux à qui l’on fait croire encore, dans quelques pays, qu’ils sont restés des citoyens libres, n’a été moins autorisée à se faire connaître, chaque fois qu’il s’agit d’un choix qui affectera leur vie réelle. Jamais il n’a été permis de leur mentir avec une si parfaite absence de conséquence. Le spectateur est seulement censé ignorer tout, ne mériter rien.
Guy Debord, Commentaires sur la Société du spectacle, 1988
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dimanche, 23 décembre 2007
Vous n'êtes pas sérieux
"Du moment que vous savez écrire, vous n'êtes pas sérieux, et vous amis vous traitent comme un gamin."
Flaubert
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mercredi, 05 septembre 2007
Puces
Photo : Gildas Pasquet, voir ici son site
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jeudi, 30 août 2007
Gildas Pasquet ouvre son site
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vendredi, 27 juillet 2007
Et voilà les vacances... A bientôt !
« Il faut être extrêmement léger pour pouvoir emporter si loin la volonté qu’on a de connaître, pour l’emporter, en quelque sorte au-dessus de son temps, se faire des yeux dont le regard puisse embrasser des millénaires, et que règne un ciel clair en eux ! Il faut s’être détaché de bien des choses qui nous pèsent, qui nous entravent, nous tiennent courbés, nous alourdissent, nous Européens d’aujourd’hui. L’homme de ces au-delà, l’homme qui veut découvrir les échelles de valeur suprêmes de son époque, doit surmonter d’abord, en soi – c’est l’épreuve de sa vigueur, – l’obstacle qu’y met cette époque, par conséquent non seulement l’époque elle-même mais les répugnances aussi qu’elle lui inspirait jusqu’alors, les objections qu’il lui faisait, les souffrances qu’elle lui causait : il doit vaincre en un mot son inactualité, son romantisme… »
Nietzsche – Le Gai Savoir (trad. Alexandre Vialatte)
Nina Houzel (2)
Gildas Pasquet (3)
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mardi, 24 juillet 2007
La Valise, suite et fin ?
Pierre Autin-Grenier
Lire ou écouter des textes de Pierre Autin-Grenier, c’est s’attendre à boire une menthe à l’eau, et sentir sous le palais un jus inconnu, surprenant et délicieux, plein de fraîcheur ou de profondeur, jamais dénués d’humour ni d’absurdité. Ils sont comme ça les brefs récits ou nouvelles de cet écrivain. Ça part avec des airs de train-train quotidien et ça vous accueille sans prévenir au coin de la poésie et de la fantaisie. Les curieux et les gourmands pourront bien s’en rendre compte par eux-mêmes, mercredi 25 juillet à Villelongue d’Aude ! Avec les livres du bonhomme, bien sûr, pour des lectures en fin de matinée et toute la soirée (intermèdes musicaux en prime et en direct). Mais aussi avec le bonhomme lui-même, qui sera là, derrière sa barbe et sa voix de rogomme. Sa prose, malicieuse et décapante, laisse deviner un grognon au c¦ur tendre, un pessimiste combatif, un flâneur pudique. A vérifier au cours de la rencontre-discussion prévue à 17h, voire au delà. Pendant le repas, pourquoi pas ! A Villelongue, rien n’est figé, tout se passe dans une convivialité tout à la fois contrôlée et libertaire, faut l’faire. Si vous souhaitez rester dîner, n’oubliez pas de réserver !
(Cécile Maveyraud)
Temps forts de cette journée organisée par l ‘association « Pour La Nouvelle » : 11h, accueil, lecture, apéritif. 17h, rencontre littéraire. 19h, repas-buffet avec le « Comité de Lectures et de Loisirs » (10 euros, réservation au 04.68.69.50.30 ou 04.68.69.55.30). 20h30, soirée lecture-musique avec Tony Yates et avec la buvette du « Verre à Soif ».
Villelongue ? : entre Limoux et Mirepoix, juste après Loupia sur la gauche.
Tout se passe à la salle des Fêtes à partir de 11h, en bas du village, derrière la Mairie.
Pierre Autin-Grenier ? : Nous pouvons maintenant dévoiler que la plupart de ses livres sont à l’Arpenteur ou en Folio (”Je ne suis pas un héros” ; “Toute une vie bien ratée”).
Le 25 ? C’est mercredi.
Programme :
11h, accueil, quelques lectures, apéritif
La Salle des Fêtes sera ouverte jusqu’à la reprise à 17h : expos et rencontres informelles, thé à la menthe.
17h, Entretien avec Pierre Autin-Grenier : présentation, débat, lectures. Un temps pour découvrir l’¦uvre et l’homme…
19h, Repas-buffet préparé par le Comité de Lecture et de Loisirs. On servira même ceux qui n’auront pas réservé en téléphonant au 04 68 69 50 30 ou 55 30 ou par retour d’e mail.
20h30, soirée lectures et musique avec Tony Yates, blues acoustique, chant et guitare.
(La Valise – 3e épisode)
C'était un de ces petits matins mesquins, étroits d'épaules et fourbes où longtemps un pâle soleil s'acharne à percer l'aube comme si, contre la brouillasse, il ne devait jamais l'emporter. Ils avaient finalement laissé passer la nuit à l'hôtel ; il la raccompagnait maintenant dans ce demi-jour frileux au train pour Paris de 6h47. Le corps magique d'Anne-Lise lui avait quand même permis de se détacher pour un bon moment de l'ensorcelée valise. Seulement voilà : la rue à peine retrouvée, la pesante énigme à nouveau à bout de bras, lui revenait, plus térébrante que jamais, la douloureuse certitude de se précipiter au devant d'une catastrophe irréparable.
Tout en remontant d'un pas lourd l'avenue Robert-Le-Vigan qui conduit à la gare, il s'interrogeait avec anxiété sur les périls réels de la situation. A ses côtés la troublante Anne-Lise, toute guillerette dans la bruine matinale, pépiait sans cesse, guère pressée, semblait-il, de parvenir au terme de leur aventure. Insoucieuse ou dissimulatrice ?… Mentalement, il écarta d'un geste agacé l'idée d'une bombe : à devoir nous éclater entre les jambes, se dit-il, ce serait déjà fait ! Avec juste raison, il convint pareillement qu'un macchabée là-dedans enfermé – depuis douze heures au moins maintenant – se serait, d'une certaine manière, de lui-même manifesté. Or nulle émanation pestilentielle n'accompagnait leur marche. Pourtant l'odieux fardeau renfermait, à n'en point douter, quelque chose de bien effroyable et de monstrueux aussi ; c'était sûr. Peut-être y avait-il une mourmelotte vivante (mais endormie quand même) dans cette maudite valise… Panique !
Dévoré d'inquiétude, accablé, et de plus en plus persuadé de l'imminence du danger, il se réfugiait désespérément dans le regard des passants, souhaitant y lire confirmation de ses craintes, mais aussi implorant le secours dû à tout innocent qui fait naufrage. Cependant qu'Anne-Lise, enjouée et sautillante, le taquinait sur son air maussade, lui picorait le creux du cou de mille minuscules baisers, allant jusqu'à suggérer, pour finir, qu'il prît avec elle un billet de train pour Paris ! Il se dit que décidément, si par miracle il en réchappait, il n'aurait rien su déchiffrer de cette étonnante fille, pas plus que percer à jours ses noirs desseins. Ils pénétrèrent tous les trois dans la gare.
6h41. Trois minutes et le train à destination de Paris entrerait en gare. Quai numéro 4, voie 2. Empruntant le passage souterrain, ils faillirent être piétinés par un troupeau d'apaches en folie, chargés comme des baudets, et qui cavalaient à perdre haleine Dieu sait vers quel chimérique Eldorado ! S'étant hissés non sans peine à l'air libre, ils se trouvèrent alors parfaitement submergés par la foule des grands jours. Il y avait là toute l'humanité voyageuse, follement éprise de distances, de tropiques et de vaines bougeottes. Des quidams désorientés criaient partout pire des perdus, des enfants soudainement orphelins de père et mère se heurtaient à la solide indifférence de marco polo à demi-tarif, couples qui se retrouvent en de ruisselantes embrassades, ou se quittent, agitant, idiots, des mouchoirs déchirants du bout des doigts, surprenantes bonnes sœurs aussi en partance pour des extases ferroviaires, congés payés prévoyants encombrés d'énormes paniers-repas, chiens effarés, escrocs en liberté surveillée, cadres moyens costumes pied-de-poule moutarde, et le train ! enfin ! 6h44 ! attention ! le voilà ! Hip, hip, hip ; hourra !
Il bénissait cette cohue grouillante qui leur assurait ainsi un merveilleux anonymat. Une poignée de secondes, pensait-il, et c'en serait fini de son calvaire, il serait débarrassé pour de bon de cette damnée valise ; Anne-Lise emportant avec elle son terrible secret. Qu'ensuite le train déraille, se disloque, s'éventre, se pulvérise, s'envole tout entier à travers les arbres : il s'en souciait comme d'une guigne ! Encore fallait-il, au beau milieu de cette incroyable sauvagerie, dénicher un compartiment un peu accessible, qu'Anne-Lise puisse monter à l'abordage, se cramponner à la rambarde, coûte que coûte s'intégrer à la galère. Le convoi allait bientôt s'ébranler, l'urgence extrême poussait tous ces dégénérés à s'agglutiner aux mêmes portières ! Ni une ni deux, ils foncent vingt nœuds sur les wagons de tête ! La loco, ça y est, déjà sur ses rails remue ! Miracle, une brèche ! Anne-Lise saute, s'agrippe, s'engouffre ; dans un effort désespéré il tente de hisser la valise sur le marchepied, qu'elle harponne, s'en aille surtout bien avec ! Quand soudain ça fatigue, craque, lâche, s'ouvre ; et dedans : rien. Hébété il reste seul à quai, en main la poignée de la valise dont la petite serrure vient de céder sous l'immense pression du vide.
Pierre Autin-Grenier
Photo : Gildas Pasquet
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dimanche, 15 juillet 2007
Le corps
"Il (Nietzsche) a prévenu, en vain, que le corps humain était quelque chose d'essentiellement autre qu'un organisme animal."
Philippe Sollers, Une vie divine
Photo : Gildas Pasquet
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dimanche, 08 juillet 2007
Butiner
« L’abeille butine les fleurs, qui sont aussi la nourriture des abeilles. Mais, loin de détruire les fleurs dont se nourrissent les abeilles, l’abeille qui butine est, en un sens, celle qui en dansant de fleur en fleur devient fleur elle-même – cette fleur grâce à laquelle les plantes se reproduisent. L’abeille ainsi, sélectionne les fleurs, mais au sens de Nietzsche » : A lire dans L’infini n° 98, une magnifique contribution de François Fédier (Nietzsche, Ecce Homo).
Extraits du travail photographique de Gildas Pasquet (site en préparation) : Photos rochechaliennes, 2007
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jeudi, 05 juillet 2007
La valise
Le Comité de lecture et de Loisirs et Pour La Nouvelle vous invite à une journée littéraire bien remplie, avec l’écrivain Pierre Autin-Grenier Le 25 juillet à Villelongue d’Aude de 11h du matin à tard dans la nuit… Temps forts : 11h, 17h, 19h, 20h30… Des lectures, des expos, des débats, des conversations, des apéros, des thés à la menthe et bien sûr un repas partagé (où il faut s’inscrire), de la musique, de la bonne humeur et de la littérature… Pour que l’on vous accueille bien, prévenez de votre présence par mail (editions@atelierdugue.com) ou au 04 68 69 50 30.
Et pour commencer, en pièce jointe un feuilleton…
La Valise
Croisant Anne-Lise il tomba amoureux et s'offrit par conséquent à porter sa valise. Hélas elle était lourde. Démesurément.
D'aussi terribles valises, il en avait pourtant trimballé, jadis, l'enfant pleurnicheur et nu qui pour la première fois entrait, désemparé, au pensionnat. Par les rues désertes de la ville traînant la patte, seul au beau milieu du pathétique désordre des pavés disjoints, il s'en allait alors, contraint et forcé, livrer aux maîtres d'internat à tonsures et rabats les derniers lambeaux de son enfance. Dans les poches du pantalon mal raccommodé : de la petite ficelle pour se pendre, et dans les pitoyables bagages de carton, entre chandails usagés et chaussettes de grosse laine vingt fois ravaudées, livres et cahiers écornés : le poids de toute la misère du monde. Cet animal blessé qu'on tirait par le col vers la saleté des abattoirs, aujourd'hui encore sans cesse se débattait au fond de sa mémoire. Lui avait-on assez appris à se méfier de tout, ne croire en rien, toujours se tenir sur ses gardes !… Pour l'heure cependant, la valise aux souvenirs à bout de bras et la jeunesse d'Anne-Lise à ses côtés, la question était de savoir s'il irait ainsi plus loin que milieu du ciel ou si faire halte de suite à la terrasse du "Grand Café" ne serait pas plus évident.
Elle avait commandé une vodka polonaise, lui un pinot gris. Elle avait surtout insisté pour que la valise reste au plus près du guéridon, collée contre sa jambe. Il avait trouvé cette précaution extrême un tantinet comique. Ils avaient ensuite parlé de ce dont on parle lorsqu'on devrait se connaître depuis dix ans déjà et que l'on se rencontre pour la première fois. Des exercices d'admiration de Cioran aux vitrines des libraires cette semaine-là, d'un accident d'avion survenu la veille, de leur penchant commun pour le confit de canard. Puis il avait commandé un quatrième pinot gris ; elle avait finalement accepté une seconde vodka polonaise. En somme rien que de très ordinaire, n'est ce pas….
Non, ce qui l'intriguait par-dessus tout, voyez-vous, c'était cette espèce de tic ridicule de toujours surveiller sa valise. Entre chaque mot, elle jetait un bref coup d'œil sur l'encombrant bagage cloué à ses pieds, comme si le monstrueux fardeau menaçait d'envol. Bon courage, pensait-il, à l'ingénu brigand qui projetterait de déraciner à la va-vite une telle charge pour s'en en emparer ! Sûr, il n'irait pas loin !… Mais quand même : que pouvait bien renfermer de si précieux cette valise pour justifier pareille vigilance ? Anne-Lise tremblait-elle qu'on ne lui dérobe quelques broderies aux ajours audacieux, certains dessous de dentelle à l'aiguille, point d'Alençon, guipure du Puy ? Et par quelle magie, madame, ces frivolités feraient-elles la tonne ?! A vrai dire, comme tous les pauvres gens qu'on voit par les rues traîner sans fin d'énormes valises de cuir bouilli, elle aussi charriait sans doute là-dedans mille rêves avortés, des bateaux sombrant à quai, cent ans d'enfance pataugeant en galoches dans du sang de vache et bien d'autres révoltes, cris d'émeute, qui venaient de plus loin encore, raz-de-marée menaçants et lourds jusqu'à l'inavouable !… Une pointe de panique soudain lui transperça le cœur : et s'il y avait réellement une bombe, là, sous cette table, dans la valise ?…
Pierre Autin-Grenier (inédit)
Photos de Gildas Pasquet
(à suivre…)
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mercredi, 04 juillet 2007
Et chaque heure, comme ça, semble être à moi
« C’est l’imagination qui m’a formé. Pour voyager elle m’a toujours pris la main. J ’ai toujours aimé, détesté, parlé, pensé, grâce à elle. Chaque jour je regarde à sa fenêtre. Et chaque heure, comme ça, semble être à moi ».
Fernando Pessoa
Photo de Gildas Pasquet
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mardi, 05 juin 2007
Plus je vieillis...
Plus je vieillis et plus je trouve qu'on ne peut vivre qu'avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d'une affection aussi légère à porter que forte à éprouver.
Albert Camus, Correspondance avec René Char, 1946-1949, Gallimard.
Photo : Gildas Pasquet
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vendredi, 25 mai 2007
Donnons-nous du bon Temps...
Depuis quelques mois, il ne se passe pas une semaine sans que nous apprenions la disparition d’une revue de création littéraire ou celle d’un éditeur. Les systèmes de diffusion et de distribution, la concentration aux mains des mêmes industries de la chaîne du livre, l’incurie des médias concernant la création condamnent beaucoup à cesser leur production. S’il ne s’agit pas de faire le procès des uns ou des autres, il est devenu nécessaire, nous semble-t-il, d’opposer un refus à cet état de fait. Aujourd’hui, nous vous faisons donc parvenir un appel lancé par les éditions Le Temps qu’il fait dont nous avons souvent souligné l’excellence. Pourquoi faire suivre cet appel et non ceux lancés précédemment par d’autres éditeurs ? Parce que Le Temps qu’il fait est aussi un symbole : celui de l’indépendance, celui du soin apporté à la qualité des livres, de leur impression, de leur réalisation.
Soyons clairs : il ne s’agit pas tant de venir en aide au Temps qu’il fait en achetant leurs ouvrages que dire, par nos actes, combien nous répugne aujourd’hui la disparition de tout un pan de l’édition de création.
Alors, levons-nous plus tôt que tôt, faisons joyeusement nos heures supplémentaires pour gagner plus d’argent. Et offrons ces livres qui peu ou prou ont changé nos vies, nous ont aidé à y trouver du sens.
Bonnes lectures
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samedi, 19 mai 2007
L'inévitable descente du ciel
Les calculs de côté, l'inévitable descente du ciel, et la visite des souvenirs et la séance des rythmes occupent la demeure, la tête et le monde de l'esprit.
Rimbaud
Photo : Gildas Pasquet
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mercredi, 11 avril 2007
La beauté seule
“ La beauté seule, en effet, rend tolérable un besoin de désordre, de violence et d’indignité qui est la racine de l’amour. ”
Georges Bataille
Photo : Gildas Pasquet
01:50 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, art, Gildas Pasquet, Bataille
mercredi, 07 mars 2007
Chroniques d'une élection (33)
Est-ce la mort de Jean Baudrillard, ultime pied de nez du génial penseur, la réalité aurait-elle disparu, toujours est-il que la campagne s'essouffle, tout paraît creux, vide... Le sinistre pantin Nicolas Miguet, (existe-t-il vraiment celui-là ?) est en prison maintenant, il a peut-être enfin réussi à exister ! Sarko et Sego tournent à vide, même Bayrou, l'invité surprise, le faiseur de miracles (plus de droite ni de gauche ! quel bonheur ! la France réconciliée !) est inaudible, il n'est plus question que de parrainages, ambiance mafieuse garantie, là on est bien dans le réel, on ne va pas tarder à voir réapparaître le grand escogriffe, lui qui, quoiqu'il arrive, récolte, récolte...
Photo : Gildas Pasquet
15:15 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Politique, Présidentielles2007, Jean Baudrillard, photo, Gildas Pasquet
samedi, 03 mars 2007
Chroniques d'une élection (32)
Je ne suis pas un inconditionnel de Michel Onfray, loin de là, mais j'ai lu avec intérêt, sur son blog, sa chronique du jour, sur la façon dont la télévision traîte l'information, plus précisément des invités lors d'un débat politique ; ici chez Guillaume Durand.
Photo : Gildas Pasquet (Marseille, février 2007)
10:10 Publié dans Présidentielles 2007 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, présidentielles 2007, Michel Onfray, photo, Gildas Pasquet, Marseille
vendredi, 02 mars 2007
Des rêves d’Orient
Il y a deux plaisirs dans le Midi, la plage en hiver et le cœur des villes en été. Écrasées par la chaleur d’août, endormies, on peut saisir leur substance, le rythme des pierres, s’y promener sans se presser, ne penser à rien, seulement des notes de musique en tête, ou un désir d’architecture. Les rues vides, tout souci de rendement a disparu. Les villes du Sud redeviennent les cités antiques qu’elles n’ont jamais cessé d’être. Des rêves d’Orient.
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", texte en cours d'écriture
Photo : Gildas Pasquet
17:05 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, photo, Raymond Alcovère, Solaire, Gildas Pasquet
mercredi, 28 février 2007
Sur la route
Raymond Alcovère, extrait de "Solaire", texte en cours d'écriture
Photo : Gildas Pasquet
00:10 Publié dans En cours d'écriture | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, photo, Raymond Alcovère, Solaire, Gildas Pasquet